visions et expériences d'un ancien étudiant
(épisode 3 : l'enfer du lycée).

Après avoir parlé du harcèlement scolaire, et du stress des élèves de troisième causé par le choix de l’orientation cette semaine nous allons parler des lycées généraux et professionnels. En effet ici aussi, il y a beaucoup de choses à dire, beaucoup de choses à remettre en question et beaucoup de choses à changer. Je ne rappelle, je ne suis pas ici dans une volonté de nuire, mais comme je l’ai précisé dans mes autres récits, je suis là pour apporter mon expérience vu que je suis passé par tous les chemins possibles lors de ma scolarité et je pense que mon témoignage peut aider les professeurs, le corps enseignant et tout autre personne à comprendre ce qui se passe dans la tête d’un élève. Peut-être que cela permettra aussi d’améliorer la vie à l’école pour les élevés et le corps enseignant. Aujourd’hui donc nous allons parler des problèmes du système scolaire au lycée général, de la réorientation, de l’abandon scolaire et de la grande traversée du désert, qu’un élève doit parcourir s’il souhaite retomber sur ses pattes. Encore une fois n’oublions pas que mon expérience date de 15 ans, il est donc important de notifier que certaines choses ont potentiellement changé de nos jours, comparé à cette époque.

Cette semaine, les questions que nous allons poser sont :

 

Section : cours et vie scolaire du lycée

 

– Un élève de seconde générale, peut-il vraiment suivre toutes ces matières ?

– le harcèlement scolaire au lycée et « les réputations », sont-elles évitables ?

– peut-on empêcher le mal-être et l’envie de suicide d’un élève ?

– le CPE, va-t-il vraiment un réel impact sûr les élèves ? Doit-il déborder de son poste pour avoir cet impact ?

– Les rapports entre parents et lycée : est-il intéressant d’impliquer les parents ?

– les affaires hors lycée (gang, drogues, meurtres) qui s’incrustent dans un lycée

peuvent-elles être anticipées et empêchées ?

Section : orientation 

 

– Doit-on abandonner un élève qui décide d’abandonner l’école par défaitisme ?

– Pourquoi un élève qui est réorienté doit-il refaire une seconde professionnelle alors qu’il a déjà entamé deux secondes générales ?

– Pourquoi pour avoir les meilleures études, il nous faut payer alors que l’école est censée être gratuite ?

– Pourquoi les lycées professionnels ont-ils si peu de moyens ? Pourquoi dans certaines de ces écoles les bâtiments sont abimés ?

Comme vous le voyez, ce chapitre va être long très long. Nous allons vraiment explorer le fond et je vais essayer d’expliquer pourquoi, ma première période en lycée général a été un vrai enfer. Dans mon précédant texte, nous finissions le texte à la fin de la troisième.

J’étais donc accepté en seconde générale, qui se situais à Noisy-le-Sec au lycée Olympes de Gouges. L’année commençait bien, mais malheureusement le premier problème se posa assez vite : Le nombre d’heures de cours et de matières qui pour tous les enfants de ma génération fut un grand choc. Quand je dis un grand choc, il faut le voir dans le bon mais aussi dans le mauvais sens.

C’est un bon choc, car dans un sens cela amène l’ancien collégien qui avait ses petites habitudes (il se levait à neuf heures et finissait au maximum à dix-sept heures) à évoluer. Ce choc avec ce changement est fondamental, car à mon sens, il amène le collégien à réaliser que dans la vraie vie où la vie qui l’attend, il sera amené à réaliser des journées de huit heures et parfois plus et le tout submergé de travail, selon le métier qu’il effectuera plus tard. Mais c’est aussi quelque chose de mauvais, car qui dit plus de temps dit que l’emploi du temps du lycéen sera totalement mal organisé. Dans mon cas, lorsque j’ai entamé ma première seconde, si je me souviens bien les lundis, mardis et vendredis j’avais un amoncellement de matières assez complexes. C’est comme si la personne en charge des emplois du temps, avait fait en sorte d’oublier qu’un enfant à besoin d’assimiler ce qu’il étudie et là, avec cet emploi du temps, on n’avait absolument pas le temps de le faire. Pour tout vous dire, cet emploi du temps était aménagé pour des robots. Et la résultante de ce mauvais aménagement donna :  qu’au début de l’année, on arrivait à suivre, mais au fur et à mesure du temps et des absences on ne suivait plus. On était dépassé et en plus de ça si on s’absentait ne serais ce qu’un jour, le lendemain vous pouviez être sûr d’être totalement largué. De plus les professeurs ne nous attendaient pas, ils avançaient. Ils avaient un programme à finir et on avait l’impression que finir leur programme, donnait lieu à une prime sur leur salaire. Combien de fois en cours de mathématiques, on abandonnait par ce qu’on était largué, et je ne vous parle même pas des contrôles. Imaginez à quinze ans, devoir vous lever en ayant une journée remplie de contrôles du matin jusqu’à soir. C’est-à-dire plus de sept contrôles en une journée, vous vous dites que ce n’est pas possible, aucun élève ne peut faire ça, moi je vous dis que si, nous on le faisait. Du coup pour réussir, il fallait abandonner sa vie et ne plus du tout être humain.

Pour imager la chose, nous étions des robots assimilateurs de leçons : On devait avoir une sacrée organisation : on révisait tous nos cours les week-ends et quand on le pouvait, car il fallait prendre en compte toutes nos situations hors-école. Certains avaient des problèmes familiaux, d’autres avaient des compétitions sportives, d’autres comme moi avaient des passions, comme le skateboard la musique et autres. Personnellement ma passion à moi était la danse urbaine, et cela m’amenait à faire des tournois avec cash-prize et autres prestations payées, qui avaient lieu en général les mercredis et les week-end. Il faut savoir qu’à quinze ans, tous les jeunes s’ouvrent au monde. On découvre des choses, on fait des choses, on communique des choses, ce qui est normal me diriez-vous. Sauf que pour ma part il faut ajoutez à ça l’émergence des réseaux sociaux, ajoutez à ça le fait de faire partie de la toute première génération à avoir eu l’audace de poster des vidéos de danse sûr les réseaux sociaux (Dailymotion, YouTube, Facebook, Skyrock etc.) imaginez ensuite que ces vidéos-là de vous et vos amis vous mettent tellement en avant au point que vous finissiez à devoir danser devant les médias… pour ma part c’était ça ma vie à cette époque.

–       “Ce ne sont là que des excuses” me direz-vous ! et je vous dirais que non !

Car même sans toutes les choses et expériences que nous avions à côté, on se dirigeait largement vers l’échec, rien qu’avec l’emploi du temps mal organisé et les cours qui s’enchainaient à la suite. Si vous preniez ma classe en de ma première seconde, Il y avait trois clans en classe :

–       Ceux qui réussissaient par ce que clairement eux n’avaient que l’école dans leur vie.

–       Il y avait ceux qui se maintenaient à dix grâce à une stratégie bien huilé.

–       Les autres qui survivaient car d’autres occupations à côté où trop d’absences où autre.

Cette première année-là était aussi teintée d’autres découvertes, où pour ma part d’autres redécouvertes avec le harcèlement scolaire du lycée et cette fois-ci je l’avais vu des deux côtés :  homme comme femmes. Le harcèlement au lycée c’est un niveau plus poussé qu’au collège, la pratique reste certes un peu la même, mais plus poussé de par la motivation qui amène à ce harcèlement. On en parlera plus tard, le harcèlement au collège part généralement d’une mauvaise éducation des parents ou d’un trauma causé par les parents, celle-ci en résultante pousse l’enfant à harceler les autres pour exprimer son mal-être.

Cependant le harcèlement peut aussi venir de l’effet de groupe : 

Un enfant Alpha est populaire, tout le monde l’aime bien dans la classe et le trouve parfait, mais il y a d’autres enfants, et il arrive que l’enfant alpha se sente menacé par la personnalité d’un autre enfant. Il le considère comme un ennemi, il le déteste mais par nature manipulatrice il va chercher à le rallier à sa cause. Dans le cas où il n’y arriverait pas, il va tout faire pour le mettre de côté, l’isoler voir lui faire du mal. Généralement dans sa psyché, qui je le rappelle de base est “déviante” dû à la mauvaise éducation de ces parents où du mauvais environnement où il où elle a évolué, il voit en cet autre enfant un potentiel alpha. Un alpha B ce qui le gène et du coup il manipule et se met donc à harceler, frapper verbalement où physiquement l’alpha B, pour conserver sa popularité et son charisme auprès des autres. Au lycée l’affaire est autre, on passe à un autre niveau et il faut prendre en compte et inclure des évènements extérieurs. Ici il est important de séparer le harcèlement hommes et le harcèlement chez les femmes même si au final ils finissent par se rejoindre, lorsqu’un couple se forme. Et oui au lycée tout tourne autour des relations sociales et donc cela amène multes problèmes comme par exemple la jalousie d’un pair envers un autre… Il y a certes plusieurs causes, qui peuvent pousser un élève au harcèlement d’un autre élève, mais je peux vous jurer que les causes que je vais citer reviennent tous le temps.

Au lycée le harcèlement est causé par trois choses : 

– La différence

– Les relations sociales,

– Les affaires externes.

Commençons donc par nôtre premier thème :  La différence.

    Au lycée, il faut savoir que c’est comme si on entrait dans un genre de microsociété en parallèle de notre société propre, il y a d’ailleurs un film “Divergent” qui illustre très bien mon propos. Dans ce film on évolue dans un écosystème où les personnes sont rétribuées par faction, il y a des audacieux, les altruistes et d’autres comme “les sans factions” qui sont rejetés par tous, par le simple fait qu’ils ont été rejetés de leurs classes attribuées et les divergeant jugées trop dangereux, car ils s’adaptent à toutes les classes sociales.

Ce qui est marrant dans cette comparaison, c’est à quel point on se rends compte que ce film est une transposition sociale du lycée : Au lycée on à presque ce même écosystème basé sur le style des gens, par ce qu’au lycée sans style, on n’est “rien”. Ce qui est absurde, pourtant vu que la plupart des élèves sont pauvres et vivent au moyen de l’argent, qu’ils où elles quémandent à leurs parents (pour certains). On peut aussi comparer ce genre d’écosystème au nôtre le monde adulte car en vérité l’écosystème du lycée est amené à devenir le nôtre. Il faut le dire vu que l’on évolue à l’école jusqu’à nos 25 voir 30 ans (pour ceux qui vont loin dans leurs études) et donc forcément on importe des choses bonnes ou mauvaises de ces année-là. D’ailleurs nôtre écosystème est lui aussi basé sur l’apparence, lorsque l’on cherche un emploi l’employeur se base sur ce que le postulant dégage en premier son apparence, ce n’est pas pour rien qu’on dit que “pour avoir un emploi, il faut avoir une apparence parfaite”. Au lycée une seule chose compte pour certains lycéens et généralement, c’est souvent un petit groupe de personnes insignifiantes au début, mais qui ont la particularité d’être charismatique et donc au fil du temps ce groupe grossis et prends plus d’importance. Leur particularité se base sur “la popularité et l’apparence”, et si selon leurs critères tu n’appartiens pas à leur idée de l’apparence, tu deviens d’office “un rejeté”. Cela veut dire qu’ils se moqueront de toi, parleront de toi à voix haute, de façon à ce que vous sachiez qu’ils parlent sûr vous et ça peut vraiment aller de ça à du harcèlement pur et dur .

Attention, je tiens à faire un aparté, ici nous ne sommes pas dans une série américaine où le groupe populaire se permet tout, jusqu’à commettre des meurtres et s’en sortir par ce qu’ils sont populaires beaux et riches. En France ce groupe de personnes existe, mais tout dépend du caractère des dit « populaire ». Ils ne sont pas aussi néfastes qu’au usa eux ils vous côtoient, vous disent bonjour, mais ils vivent un peu dans leur univers. Ils sont dans leur monde et ils côtoient des personnes qui n’entre pas dans leurs mondes. En réalité c’est tout ce qui y a autour qui amène à des cas néfastes. Être populaire être beau et être aimé par tous sont des sentiments humains “à priori” normaux, sauf que malheureusement il y a toujours des personnes laissées pour compte dans l’équation. Exit les personnes qui n’entrent pas dans ces critères et qui sont rejetées par les autres, involontairement où volontairement des fois. Cela ne vous rappelle pas quelque chose, ah si, c’est encore quelque chose que l’on voit aussi dans nôtre écosystème encore une fois. Dans nos deux écosystèmes (lycée et le nôtre) on retrouve le même rejet des personnes différentes : c’est-à-dire les personnes qui ne sont pas dans le moule, les personnes dites anormales, selon des critères qui ne sorte de ne je ne sais où et au lycée malheureusement il y en a plein dans ce cas-là qui sont laissé la à l’abandon. Certains ont des histoires lourdes très lourdes, certains ont des pensées dites “ déviantes”, et certains veulent mettre fin à leurs jours.

Ensuite nous avons le thème des relations sociales:

Par cela j’entends parler des relations amoureuses, il est important de traiter de ce thème car il est souvent très sous-estimé. Pourtant cette sous-estimation à mon sens est dangereuse, car c’est vraiment au lycée qu’on commence à expérimenter la vie de pré-adulte. On a environ quinze à seize ans lorsqu’on arrive au lycée et on côtoie des personnes âgées de nôtre âge à des personnes de dix-huit, dix-neuf ans autrement dit aux yeux de la loi “des adulte”.  Arrivé au lycée on commence à s’intéresser au monde on découvre un nouveau lieu ou on est donc amené à côtoyer de nouvelles personnes, ce qui veux dire faire de nouvelles connaissances, créer de nouvelles amitiés et donc par affinité nouer de nouvelles relations amoureuses et c’est justement dans cet univers-là, que vont se poser certaines questions : comme la sexualité, le rapport à soi et aux autres, les notions de respect dans un couple de consentement et j’en passe. Le lycée n’est pas une épreuve facile pour nos petits oiseaux, qui découvrent tous juste le monde, le plus souvent ils/elles sont plutôt vulnérables et donc propices à plusieurs types de harcèlements au sein des relations sociales.

 

Parlons du harcèlement qui s’effectue au sein des relations amoureuses :

–       Le harcèlement amoureux de type « réputation » homme sur femmes :

Ce type de harcèlement s’effectue souvent au sein d’un couple, cette pratique majoritairement effectuée par les hommes, est devenue très courante et (c’est triste à écrire) s’est même banalisé au fil des années comparé à il y a quinze ans. Ce harcèlement touche énormément de filles, aspirantes femmes au lycée. Pour bien vous expliquer comment se crée ces réputations laissez-moi vous raconter une petite histoire :

Nous avons deux lycéens qui se trouvent beaux, ils évoluent et se voient tous les jours, et donc par conséquent à force d’échange ils nouent des liens et ces liens primairement amicaux deviennent des liens amoureux. Le couple est formé, donc par conséquent et avec les phéromones et l’attirance physique et l’envie sexuelle qui en découle, ils font ce qu’ils on a faire ensemble. Puis un jour par fois au bout de six mois, le couple s’érode et ils se séparent. Certaines fois les séparations sont saines et d’autres fois non, et malheureusement, c’est là que débutent les problèmes. Voyez-vous quand ça se finit mal, il y a toujours un parti qui ne l’accepte pas et généralement c’est souvent les hommes. Ces hommes pensent que la femme leur appartient, cette tendance-là est dû à l’éducation qu’ils ont reçu à la maison. C’est simple si le père considère sa femme comme sa propriété, un objet auquel il à la toute-puissance. L’équation est simple, l’enfant va copier cette attitude aussi. Donc par conséquent, comme il n’accepte pas la fin de relation qui inclurait que son « objet », vole de ses propres ailes et donc aille voir d’autres garçons pour partager ce qu’ils ont vécu ensemble ce qui inclut l’idée que son objet, aille développer sa sexualité avec un autre que lui. Il va tout simplement utiliser une technique de lâche et donc lui faire une “réputation”. Comment va-t-il s’y prendre c’est simple en racontant où en montrant (via des vidéos où photos) à un autre garçon les choses qu’ils ont faites ensemble, et petit à petit comme un virus cela va se répandre dans tout le lycée. Ce qui fait qu’au départ les hommes qui ont eut vent de ces agissements vont commencer à prendre la jeune fille (qui n’a rien fait dans l’histoire elle a simplement été amoureuse du mauvais garçon), pour une fille facile et vont tenter de la draguer pour en profiter. Certains hommes vous savez ont le même comportement que des animaux prenons les chats par exemple : comme on le sait, les chats ont une sexualité débridée, quand une femelle à ses chaleurs vous pouvez voir une file de chats qui lui passent dessus, les uns après les autres. Pour ces hommes-là c’est un peu pareil, ils sont attirés par la fille uniquement pour atteindre le jackpot : c’est-à-dire coucher avec la fille. Dans leur mentalité c’est ça : “si lui il peut l’avoir, moi aussi je peux l’avoir” le tout est motivé par l’envie de se dépuceler et de faire des “choses”. Le tout influencé par les séries qui influencent indirectement nos comportements sociaux. Au départ la fille visée par cette réputation n’en saura rien, ce sera un secret de niche partagé entre tous les hommes. Ce qui fait qu’à chaque fois qu’elle sera en compagnie d’un homme qu’elle lui parlera, il se peut que potentiellement ce soit un loup attiré par l’envie de faire des choses avec cette fille, car malheureusement en ayant cette réputation elle perd tout respect aux yeux des autres hommes. Ils ne la voient plus que comme une chose leur permettant de satisfaire leurs besoins, un simple morceau de viande. Malheureusement, il se trouve que lorsqu’elle s’en rend compte, il est déjà trop tard, tous les hommes savent et son ex a déjà malheureusement réussi son coup.

–       Le harcèlement de type réputation, motivé par la jalousie d’une femme envers une autre :

Cette pratique d’indigne, n’est malheureusement pas qu’une pratique d’homme, les femmes aussi usent de cette technique mais d’une manière différente : pour expliquer la chose, nous allons donc ici reprendre nôtre couple. Ce couple vit son meilleur amour, ils sont dans leurs monde entre eux, et cela gêne forcement des personnes mal intentionnées. Il y a une diction qui dit « pour être heureux il faut vivre dans le secret » ce dicton prends tout son sens ici. Le bonheur des autres attire automatiquement la jalousie des autres, et malheureusement souvent c’est une personne proche qui est la cause de ce genre de harcèlement. Souvent la personne jalouse qui lance la rumeur est l’amie de longue date de la fille qui est en couple. Sa motivation est simple : elle est jalouse de son amie qui vit son bonheur car elle-même n’y a pas accès pour maintes raisons (physique ingrat, religion etc.). On est donc dans une satisfaction non assouvie, plus philosophiquement et psychanalitiquement parlant « elle n’a pas accès à la jouissance intérieure que procure l’amour » et donc cela provoque chez elle le sentiment d’envie, qui par la suite se change en jalousie. Du coup elle se dit que le meilleur moyen pour éviter de souffrir est de détruire le couple de son “amie”. C’est pour cela qu’elle va user de la même tactique : elle va trouver une fille, elle va dévoiler une fausse rumeur et comme on sait que les filles sont très méchantes envers elles. Elles vont s’empresser de faire circuler la rumeur dans tout le lycée, ce qui va forcément tomber dans les oreilles des garçons et ainsi de suite… La fille est stigmatisée à cause de cette rumeur et il arrive que dans certains cas, l’homme qui est aussi victime de cette rumeur se défausse de ses engagements amoureux envers elle, de peur d’être stigmatisé aussi et d’avoir une mauvaise réputation.

Quelles sont les conséquences de tels actes :

Les répercussions nous les connaissons tous et toutes, la fille visée par ces deux types de rumeurs est stigmatisée par les garçons du lycée. Des hommes vont tenter de l’approcher de faire ami avec elle juste pour avoir sa fleur, car stigmatisé « fille facile » et lorsqu’elle refusera ces mêmes hommes montrerons leurs vrais visages, en la traitant de “pute“ (excusez mon langage cru c’est vraiment pour que vous vous rendiez compte de la violence des mots employé). Aucun soutien du côté des filles, pas de sorrorité rien. Au lycée les filles vont même harceler la fille, au lycée, sur les réseaux sociaux voir vont même jusqu’à parler d’elle dans d’autres lycées.  Comme cela ne suffisait pas, elles feront tout pour faire en sorte que la fille développe un mal-être : Réflexion, messages et blagues insultantes, tabassage dans les toilettes, tout est bon pour que la fille entre dans un mal-être mental, et si elle ose riposter tout ce qu’elle obtiendra c’est encore plus de problèmes. C’est pour cela que la majorité des personnes harcelées, finissent par se scarifier et dans la plupart des cas, finissent par avoir des pensées et des envies suicidaires. Es ce que nous pouvons empêcher le développement de ce mal-être ? oui on peut d’ailleurs, il existe des aides mais on va voir que ce n’est pas facile pour un élève d’aller voir un CPE où un professeur, afin de se confier sûr ce genre de problèmes.

De ce que j’ai observé, plus jeune, le métier de CPE n’est pas aussi facile que l’on ne le croit. Personnellement je n’ai jamais vraiment su à quoi servait un CPE, lorsque j’avais quinze ans nôtre CPE était une personne un peu sévère, qui savait se faire respecter même les élèves testaient son autorité car il n’avait pas le physique de l’emploi selon les élèves. Par tester j’entends que les élèves, dépassaient les limites des fois. Ce qui l’obligeait souvent à sortir de ses gonds et se faire respecter. Pourtant mis à part le pouvoir qu’il avait sûr les élèves, on avait cette impression qu’il était limité. A l’époque, il n’avait pas trop de fonds alloué aux lycées et de ce fait le CPE et son équipe ne pouvaient pas trop agir. Ils voulaient faire et organiser des choses mais ne pouvaient pas vraiment, il avait un impact que sûr l’éducation mais hors éducation, à mon sens il ne pouvait pas réellement s’investir dans la vie de l’école et tout mettre en place pour aider les élèves. En plus de ça il y avait un genre de barrière et c’était pareil avec les professeurs. Ils représentaient l’autorité et d’une certaine façon pour les élèves cette autorité se rapprochaient de la même qu’ils affrontaient dans la rue : La police.  C’est pour ça, qu’à mon époque aucun élève allait voir le CPE pour parler de ses problèmes, par ce qu’il y avait cette sorte de barrière. Tout comme le fait que le CPE est une personne adulte et dans la psyché de l’adolescent, l’adulte est une personne qui des rapproche de nos propres parents ne les comprends pas. Il est là pour instaurer un genre d’ordre, ils ont tendance à oublier que le CPE était un enfant avant de devenir adulte, et de par ce fait, il a peut-être possiblement vécu les phases qu’ils sont en train de vivre. Déjà nous avons peut-être la, une de clés, qui servirait à ouvrir le dialogue rompu entre les CPE le corps enseignant et les adolescents, et par conséquent sûr le long terme, arriver à créer un réel impact sur les élèves.

La deuxième clé étant à mon sens le fait que le CPE et le corps enseignant doivent déborder de leurs rôles. Quand je parle du corps enseignant, il est important de les inclure, car ce sont eux qui sont au front, ils vivent avec les élèves. Ils participent à la vie du lycée et travaillent de corps avec le CPE cherchent à instaurer un dialogue mature et sans tabou avec les élèves, un vrai dialogue. Ce que j’entends par dialogue :  c’est un dialogue sans tabou, où on parle de tous les aspects relationnels et sociétal. L’école le fait déjà sûr l’éducation sexuelle, les rapports et la protection. Enfin à mon époque ça se faisait, on avait trois cours obligatoires, le plus souvent donnée par des intervenants et des aspirant acteurs, qui nous jouaient des scènes de vie où on devait dire à l’acteur jouant l’adolescente comment faire pour se protéger. Ce n’est pas ce genre d’action que j’aimerais que l’éducation nationale mette en place pour les lycéens. Ce que je vise serait un genre de dialogue sur le long terme, un dialogue avec des intervenants multiple où tout serait abordé sans aucun jugement et sans aucun tabou. Je ne parle pas de propagande loin de là. Je parle de parler de thèmes réels, que les adolescents aborderont durant toute leur vie d’adulte. Le mieux serait de le faire conjointement, avec l’accord et la participation des parents, pour éviter la mauvaise interprétation de ceux-ci car on sait que certains parents sont comment dire “délicats”. D’ailleurs ceux-ci pourraient peut-être bien être sollicités pour parler de certaines choses comme tout simplement : Le rapport à la république, les différentes religions la gestion de son patrimoine, comment appréhender la vie, car en réalité nous sommes totalement démunis lorsque l’on sort du lycée on n’a pas de notions importantes comme la gestion de patrimoine etc… On est jeté dans le monde adulte, autrement dit une fosse, où l’on passe nôtre vie à survivre en improvisant dans l’inconnu total. En donnant ce genre de clés, il se peut que les élèves soient mieux armées face à la vraie réalité de la vie.

Par contre, il n’est pas question d’infliger ce dur labeur qu’au CPE et au corps enseignant. J’ai déjà évoqué le fait d’inclure les parents dans l’équation, ce qui apporterait une plus-value réaliste de la chose par exemple, un samedi on aurait un parent de différente religion et même une personne sans religion qui viendrait parler de leur façon d’aborder la vie, de vivre conjointement en mettant sur le même pied d’égalité “la république et la religion”. Cela permettrait d’éradiquer les conflits d’ordres religieux qui s’immiscent de plus en plus au sein de l’école de nos jours, et qui malheureusement ont fini par causer la mort d’un professeur. Certains parents qui ont des témoignages poignants sûr leur vie via leurs enfants décédés par le harcèlement pourraient venir témoigner. Inclure le parent apporterait une vraie plus-value, les élèves, on le respect pour les parents, donc forcément avant de faire certaines choses dites dommageables sûr les autres, ils développeraient une certaine empathie vis-à-vis des autres. On pourrait ensuite utiliser le même procédé afin de traiter de plusieurs autres problèmes notamment, les affaires relevant du pénal c’est-à-dire : Les guerres de gang, les meurtres causés par les amours interdits où impossible ou encore les affaires de drogues. Ces affaires qui à première vue causé par des élèves au comportement douteux, se passent le plus souvent à l’extérieur de l’école arrive des fois à intégrer l’intérieur de l’école, pouvant parfois mettre en danger les enfants d’autrui n’ayant aucun rapport avec l’affaire.

Pour cela je vais apporter un témoignage d’il y a quinze ans :  il y a quinze ans j’allais au lycée et un jour, j’ai eu vent qu’un camarade que je ne connaissais aucunement, s’était fait tuer d’une balle, à la gare de Noisy-le-Sec et pour qu’elle raison par ce que celui-ci avait eu le malheur de sortir avec une certaine fille d’un certain département. Celle-ci sortait avec un autre garçon en même temps. Le garçon l’avait appris et du coup cela l’avait motivé à appeler ses amis armés, afin de venir le tuer. De base ils devaient tous venir dans nôtre lycée, mais au final ils se sont croisés à la gare de Noisy-le-Sec et le camarade qui n’avait rien demandé à fini tué.

Pourquoi je vous raconte cette anecdote sinistre, c’est par ce que des choses comme ça, que ce soit lié :

–        Aux guerres de gang : ce qui implique des jeunes départements contre département, où quartier contre quartier, qui se rassemblent pour aller faire des “décentes”

(Les décentes = action de se rassembler en groupe et d’aller se battre contre un autre groupe pour une raison souvent futile).

–        À la drogue : certains élèves sont malheureusement dans des trafics de drogues, pour maintes raisons : environnement pas favorable pour s’épanouir et grandir, familles pauvres survivant a la vie, pas de moyen grand manque d’argent, pas d’ouverture sûr la culture, influence des réseaux sociaux qui promulguent la “vie facile” et autres choses qui les poussent à intégrer ce “mode de vie”.

–       Lié aux relations amoureuses : je vous l’ai déjà mentionné via mon anecdote, mais il y à aussi les jalousies, une fille où un garçon jaloux peut provoquer une bagarre pour cette simple raison etc…

Il y a beaucoup de raisons et le plus souvent ces raisons qui sont bêtes, peuvent au final amener des problèmes dans le lycée et mettre des élèves dans des situations de danger et il y à un gros problème avec ces affaires externes car elles ne peuvent pas être empêchés vu qu’elles débutent de base hors du lycée. Ce que l’on peut faire à nôtre niveau, et cela rejoins la solution qui consisterait à faire appel aux parents, à la différence que pour ces problèmes-là, en particulier, on pourrait faire intervenir des “grand frères” de quartiers. Ceux-ci viendraient parler de la réalité de la vie sûr les guerres de gang, la drogue, les affaires relationnelles etc. Afin de leur montrer qu’au final ces bêtises ne servent à rien, et qu’au final c’est les parents qui viennent chercher leurs enfants en prison, avec honte où dans le pire des cas ce sont les parents pleurent les morts dû à ce genre de bêtise. Au final pour ces choses-là l’école pourrait vraiment devenir un cadre, qui guiderait l’enfant en leur donnant des clefs qu’ils où elles n’auraient pas eu, car lorsque l’on regarde bien au final c’est juste un manque de “guidance” où une mauvaise éducation qui amène à ces actes-là.

Parlons maintenant d’autres problèmes liés, à l’orientation au lycée.

Une orientation qui m’a personnellement vraiment laissé une impression amère, comme je l’ai dit, mon expérience en Lycée général ne s’est pas bien passée. La première année je l’ai raté pour obligation professionnelles et la deuxième que j’ai raté de peu malgré le fait que j’ai intégré un nouveau système de classe, où nous étions une classe avec moins d’élèves. J’ai raté cette année de peu et du coup, j’ai été réorienté. Au début je n’arrivais pas à l’accepter, je voulais passer coute que coute, j’aurais pu forcer le passage car mes notes étaient proches du dix et d’ailleurs ma mère avait insisté plusieurs fois pour forcer le passage via l’académie de Créteil.

Mais voyez-vous, tout se bouscule dans l’esprit d’un élève qui apprend sa réorientation après deux années d’échecs. Les projets de vie tombent, la perception d’un futur probable s’efface, car on se dis qu’il y a plus d’issue. On regarde nos amis joyeux qui eux vont passer en classe supérieure, tandis que vous on vous jette comme un déchet, comme une vielle pièce qui entre plus dans son engrenage. Après autant d’efforts on est vidé, et donc dans nôtre mal-être, on a plein de mauvaises pensées qui surviennent dans nos têtes. Clairement mentalement, à l’époque j’en pouvait plus, le lycée m’avait totalement démotivé, pour la première fois de ma vie j’ai senti que je n’arriverais pas et donc après une mure réflexion et dû à un ras de bol du système scolaire. J’ai décidé de laisser faire la procédure, pour me faire réorienter en seconde bac professionnel. Je regardais une dernière fois mon lycée, avec un grand déchirement dans le cœur, car au plus profond de moi je savais que je pouvais réussir, mais vivre une défaite est dévastateur au niveau du mental, car au final j’ai préféré abandonner et devenir une autre statistique d’échec dans le quatre-vingt-treize.

On m’envoya donc en bac pro mode à Bondy, comme je sortais d’une seconde générale spécialisée en : arts plastique et vu que j’avais une forte attirance au monde artistique depuis le collège (je ne voulais rien faire d’autre et jusqu’à aujourd’hui mes diplômes sont plus ou moins tournées vers l’artistique), je pensais que cela m’amènerait à faire du dessin de mode, je me trompais royalement. De mon point de vue de lycéen, la seconde bac professionnelle était un autre monde, j’avais déjà des aprioris, à cause des élèves de bac pro du lycée Moulin fondu qui se situaient à côté de mon ancien lycée. Les élèves étaient des sauvages, pour information ces mêmes élèves avaient pendant ma deuxième année, pris d’assaut mon lycée pour frapper tout le monde (élèves corps enseignant) pendant les blocus lycéens. Ce lycée se trouvait un peu loin mais ce n’est pas important, ce qui était important pour moi c’est l’aspect de ce lycée : il ressemblait à une prison. Comment expliquer ? Le lycée était petit, des barreaux au murs, une grande porte en fer comme entrée. Lorsque je rentrais dedans je me sentais extrêmement mal, c’est à ce moment-là que je me suis dit, que j’avais peut-être fait la plus grosse erreur de ma vie.  Il y avait plusieurs autres choses qui n’ont pas joué en ma faveur. Parlons de la réforme des lycées de 2009, normalement avant cette réforme, je devais aller automatiquement en première bac professionnel afin d’éviter de prendre du retard. Malheureusement cela n’a pas été le cas pour moi, car on me plaça en seconde bac pro. Déjà que j’avais un mental de défaitiste, cette situation enfonçait le clou en brisant un peu plus mon moral.

Deuxièmement la dénomination de « bac pro mode » qui est extrêmement trompeuse, en effet il s’agit bien de la mode, mais simplement du côté « production » (comment on couds en utilisant des machines industrielles), donc rien à voir avec ce que je voulais moi. Dans cette formation on nous prédestinait à passer nôtre vie assis à produire encore et encore des dessins tous faits dessiné par d’autres. Moi je voulais expérimenter le dessin, designer des vêtements, j’étais fort à cela, mes rêves de stylisme étaient donc brisés. D’ailleurs je n’étais pas le seul de ma classe à vivre cela, j’avais atterri dans cette école avec une fille de ma classe, avec qui j’avais fait mon voyage scolaire à Londres, alors elle vivait les mêmes désillusions que moi dans ce lycée, ce qui la fit quitter le même lycée au bout du 2eme jour me demandant de la suivre. Ce que je ne fis pas car je n’avais pas expérimenté les cours mais aussi par ce que je ne voulais pas par peur de faire faire honte à ma mère.

Ce qui nous amène à deux autres points qui ont fait que j’abandonne l’école : la classe et l’enseignement :

La classe me mettait très mal à l’aise, nous étions une classe composée de 22 personnes. C’est-à-dire vingt filles pour deux garçons, pour une personne qui a toujours évolué au sein d’une classe mixte au pourcentage genré équivalent, cela me mettait extrêmement mal à l’aise.  Ensuite vient l’enseignement, ce fut un très gros choc pour moi, car dans cette école-là (je précise bien cette école-là) il y avait une grande différence de niveau. En effet très vite, je remarquais que les cours étaient d’une trop grande facilité, je ne révisais pas et je n’apprenais pas et j’avais 20 sans rien faire. Beaucoup de personnes m’auraient dit : “Pourquoi tu n’as pas pris sur toi et continué”. D’une cette impression de mal-être que j’avais ne faisait que grandir, je ressentais vraiment que si je restais dans ce lycée je deviendrais quelqu’un d’inexistant, qui ne réalisera jamais rien. Le niveau était réellement inexistant que ce soit dans les matières générales type français mathématiques où dans les matières dites professionnelles. Il y avait vraiment aucun niveau, et moi dans ma psyché accepter quelque chose de facile était inenvisageable, alors 3 jours après que mon amie ai abandonné l’école, je me pointais devant le bureau du directeur et après multes discussions je signais le papier de démission totalement résolu à quitter cet enfer.

Je l’annonçais le soir même tous honteux à ma mère, qui après discussion a finalement compris ma décision, ensuite tous les jours armés de mon petit CV, fait avec ma tutrice (lors de ma dernière année a olympes de gouges j’avais intégré un programme de tutorat sûr trois ans) que je n’avais pour le moment pas informé, je postulais où je pouvais sans aucune réponse. Je faisais donc les salons scolaires et c’est dans ces salons que je me rendis compte d’une chose qui encore aujourd’hui me répugne (par ce que lors de mon orientation en master 1 j’y ai encore fait face) :   L’école est un bisness, la transmission du savoir se monnaie, et à chaque fois, je dis bien à chaque fois que j’allais dans un salon les écoles qui m’intéressaient étaient payantes et dites-vous bien qu’à l’époque j’avais 40000e qui dormaient dans mon compte bloqué gagné par la danse mais que je ne pouvais pas toucher avant un certain âge et donc je devais passer. Dans tous les cas, je n’aurais aucunement payé. Pour moi l’école française, son savoir est quelque chose qui ne se monnaie pas et de ce fait je comprenais absolument que des écoles situées à l’étranger puissent monnayer leurs cours mais lorsqu’une école française fait monnayer son enseignement a des français pour moi, c’est du vol et peu importe le prestige de l’école. La notion de prestige pour moi ne s’applique qu’à l’étranger, j’ai toujours trouvé ridicule le fait qu’au sein même de la France il y ait des écoles plus prestigieuses que d’autres, c’est comme si on se mettait en compétition avec nous-même c’est ridicule vu qu’au final, on travaille tous ensemble pour faire avancer l’économie non ? Par contre quand on se place à l’échelle du monde la compétition est intéressante et saine, quel est le meilleur pays à avoir les meilleurs enseignements dans ce cadre de figure cela est intéressant à mes yeux du moins.

C’est donc avec frustration que je quittais les salons avec cette question en tête : 

 

Pourquoi pour avoir les meilleures études, il faut payer alors que l’école est censée être gratuite ?

Je quittais les salons avec des sacs floqué au logo des écoles et des livres sur leur formations extrêmement chers, sans aucune avancée dans ma situation scolaire. Mais ma situation changea des mois après grâce aux professeurs, ma tutrice et la conseillère d’orientation de mon ancien lycée, qui avaient eu vent de ma situation car évidement par honte je la cachais. Puis j’avais ma vie en parallèle lié à la musique, à côté je rencontrais des gens, des artistes je travaillais avec eux, je participais où dansait dans leurs clips musicaux etc.… et c’est quand j’ai réalisé que ma situation ne bougerait pas, que j’ai décidé de parler de ma situation sûr Facebook et à ma tutrice. La semaine d’après j’avais un rendez-vous avec ma conseillère qui avait eu vent de la création de la première classe de récupération, en gros des élèves qui avaient comme moi abandonné l’école allaient être repêché pour revenir dans le cursus scolaire. La classe commençais en janvier, j’acceptais directement et en attendant je me plongeais entièrement dans ma seconde vie, plus artistique. La danse et la musique ce qui était très intéressant, car je découvrais de nouveaux métiers professionnels comme :  la production de clip vidéo, la production de musique, le management d’artiste via Universal music, la radio ,la web radio et la télévision, pour faire bref j’étais dans le monde des rêves, puis après une discussion avec une certaine artiste, je réalisais que malgré tout ce qui m’arrivait de joyeux dans la vie, tout pouvait s’arrêter du jour au lendemain et comme je n’avais pas de bagage, après le concert de l’artiste. Je choisis de partir de façon théâtrale car au fond de moi, je savais que d’une certaine manière on se reverrais plus car j’avais décidé de revenir à la réalité.

Les mois passèrent et le mois de janvier arriva, j’intégrais donc cette classe dite “expérimentale” au lycée Eugénie Cotton, à montreuil. Le lycée se trouvait à même pas dix minutes d’où je vivais, ce lycée fut pour moi une nouvelle expérience mais aussi la découverte de nouveaux problèmes, mais aussi d’une certaine tristesse liée à mes redoublements. Car oui au final lors qu’on redouble, il y a un aspect mental chez le redoublant qui est souvent ignoré, c’est ce que j’appelle le phénomène de “fracture”.

La fracture qu’es ce que c’est ?

c’est ce moment où l’élève qui redouble se rends compte que d’une certaine façon, il ne vivera pas avec des enfants de son âge, donc il n’évoluera et ne se développera pas de la même façon que les autres élèves de sa propre génération. Si l’on prend mon cas, en ce temps-là j’avais redoublé trois fois. Une à cause de mes problèmes familiaux, une à cause de mon opportunité professionnelle et la dernière de ma faute, j’avais donc trois ans d’écart. Imaginez donc ce que l’on ressent, lorsque l’on arrive dans un lycée ou vous retrouvez deux de vos amis d’enfance et qui plus est de votre génération ? On ressent la joie lorsque l’on reconnait et interpelle ses amis qu’on se serre dans les bras. Puis après cette joie de façade, vient une profonde sensation de tristesse vous enveloppe, un sentiment d’échec et surtout une perte de confiance en soi, car lorsque vous regardez vos amis heureux qui évoluent avec des personnes de leur génération ça vous met un coup, un coup profond dans l’âme et encore plus quand vous savez au plus profond de vous-même que vous pourriez aisément être à leur place vous aussi. Ce qui me brisait encore plus, c’est que dans ce lycée une personne avait mon prénom (Gelan) qui est un prénom rare, j’avais l’impression qu’on avait volé ma place. Le deuxième problème se situait dans ma classe, à l’époque on était comme mis à part. Il y avait le lycée puis il y avait nous, les lycéens vivaient leurs vies, ils souriaient parlaient entre eux etc. nous on était dans le réel, on avait décroché et on se battait pour revenir dans le système scolaire. Enfin pour la plupart car forcément dans ma classe, il y avait une division :  il y avait les élèves qui voulaient s’en sortir (on était que quatre deux filles et deux garçons) et il y avait les autres : des garçons qui eux n’avaient pas saisi, que c’était leur dernière chance de s’en « sortir » et pourtant tout était fait pour qu’ils réussissent. On avait un “grand frère”, un surveillant qui venait des quartiers comme nous, et nous donnait des conseils et nous poussait à ne pas lâcher. On avait des cours de remise à niveau en langue, français, mathématiques, données par le même professeur, un sage monsieur iranien qui enchainait plusieurs emplois en France, pour aider sa famille en Iran où la vie était dure du a la politique du pays. Il a décelé “ma spécialité” et a voué son trimestre à me mettre à niveau à me redonner l’envie d’étudier. On avait un professeur d’art plastique, un autre homme sage qui lui nous avait enseigné une seule chose au travers du dessin : “ne jamais abandonner quel que soit le mur où l’adversité devant nous”. On avait aussi des intervenants, une intervenante amie du rappeur d’Oxmo Pucchino, qui nous donnait des solutions et techniques pour réaliser nos CV. On avait un intervenant dénommé Saxo (que je connaissais grâce à la danse vue que c’était une légende du rap des premiers temps, et qu’en ces temps-là le rap la danse et le graff faisaient partie de la même pièce) et il nous enseignait comment bien formuler des phrases et parler devant un public, au travers du rap et de cette pratique à finalement débouché sur la création d’un disque de slam et d’un concert. Enfin il y avait Armelle Pellaprat nôtre directrice et formatrice qui nous formait à la vie professionnelle (comment chercher un emploi, comment se démarquer des autres pour être employé, passer les entretiens etc.). On avait un stage à faire, et j’ai eu une autre “chance d’une vie” :

J’ai été pris à Lanvin grâce à ma tutrice, et non je ne parle pas de pistonnage, car j’ai passé un entretien sérieux, dans un restaurant de paris à madeleine. Comme je dessinais des vêtements à l’époque et que je voulais devenir un styliste homme de haute renommée, je me suis pointé avec tous mes dessins dans mon classeur, mais seul un seul fait la veille à retenu l’attention de ma future tutrice de stage qui a décidé de me prendre avec elle. Je ne le savais pas encore mais ce stage allait complètement me changer de A à Z, car c’est pendant ce stage que j’ai pu travailler sous la direction de Mr Albert Elbaz. J’ai travaillé au sein de la plus vieille maison de haute couture, dans un environnement polyglotte qui plus est. En gros j’avais le droit de parler plusieurs de mes langues en toute liberté, je travaillais avec des personnes du monde entier connues et non connu. J’y avait appris tellement de choses lors de ce stage (photo, design, montage, couture, élaboration de projet etc..) et en plus apparemment j’étais le premier jeune stagiaire de la boite car par la suite en 2020 lorsque je passais le permis, il avait une fille qui elle aussi avait fait le stage 2 ans après moi chez eux, elle m’avait appris que mon stage avait ouvert les portes a d’autres car après mon passage et la bonne impression que j’avais laissé, Ils avaient décidé de développer un programme pour les jeunes. De retour de nôtre stage remotivé avec mes 4 autres compères, on réussit nôtre année, on doit donc choisir plusieurs lycées, je choisis le lycée Simone Weill à pantin où mon meilleur ami était, de plus quand je regardais les autres formations, aucune ne me permettrait d’atteindre la facu, car depuis mon stage, je m’étais fixé deux nouveaux buts :

–        Aller à la fac en arts plastique ce qui me permettrait par la suite de faire de la mode où autre et seul le commerce me le permettais.

–       Ne plus jamais échouer, et toujours détruire les obstacles qui se dresseraient devant moi.

Le lycée me prit, mais dans notre groupe de quatre malheureusement, une seule personne ne fut pas prise et c’était mon amie, j’étais tout le temps avec elle, mais au final elle décida d’abandonner définitivement l’école déçue, son dernier espoir était brisé, car elle faisait cette classe de “dernière chance” pour revenir en lycée général. Or le but de la formation était de nous envoyer en première en lycée professionnel ce qu’elle n’avait pas compris et moi aussi d’ailleurs, j’étais comme elle au début. Avant de penser à mon nouveau plan, qui était : me servir du lycée professionnel, pour ensuite essayer d’atteindre la faculté. Elle aurait pu faire la même chose, mais elle ne voulait absolument pas partir dans une école professionnelle. Son choix était fait, elle décida finalement de partir travailler en tant que vendeuse. J’étais déçu car je l’estimais vraiment beaucoup, je ne sais pas ce qu’elle est devenue depuis, mais je lui souhaite une grande réussite. Pour ma part j’avais mon plan, j’avais cette envie de revanche contre l’adversité, je voulais exploser tous les murs qui se tenaient devant moi, alors mon choix fut vite fait, et en septembre je me retrouvais donc au lycée Simone Weil pour deux ans. Enfin avant cela il fallait que je m’inscrive d’abord.

Ce qui m’amène donc au dernier thème de ce long très long article : le manque de moyen en lycée professionnel. 

 

A mes yeux, le jour où je suis parti m’inscrire un problème subsistait : la vétusté des locaux. Ceux-ci étaient abimées, il y avait des trous partout, des traces de stylo et des tags sur les murs. On aurait dit que le bâtiment allait s’effondrer, quand je comparais à toutes les écoles que j’ai faite dans le quatre-vingt-treize celle-là était la pire, a un tel point que je me suis demandé si j’avais fait le bon choix en choisissant cette école. Il faut dire que j’avais aussi saisit l’importance que l’une des clés de la réussite à l’école, c’est le bâtiment. J’avais une théorie bien à moi, qui s’est avéré juste en étudiant à la fac et à paris :

Prenons un élève quelconque, si celui-ci évolue dans un bâtiment petit, renfermé, et en mauvais état, il fera tout pour sortir de cet environnement cela veut dire qu’il sera plus agressif, son envie de sortir de sécher les cours se développera en bref, il fera sa vie en dehors des cours. A contrario si l’élève évolue dans un bon cadre de bons bâtiments où tout est fait pour qu’il puisse évoluer, il évoluera positivement, bien sûr cette théorie est à développer et à prendre avec pincettes car après tout cela dépends de l’élève en question, de ses facteurs sociaux, de son profil, de son éducation etc… Heureusement, lorsque je me suis inscrit avec mon meilleur ami, celui-ci me dit que “le lycée était en totale réparation depuis trois ans et que normalement en septembre tout devrait être fini et être totalement refait à neuf”. Ce qui fut vrai car en septembre en faisant ma rentré, le bâtiment était remis à neuf, certes le lycée n’était pas encore le bâtiment qu’il est devenu aujourd’hui, mais il était bien et remis à neuf, et je compris bien plus tard qu’en réalité ce n’est pas le bâtiment qui tombait en ruine de lui-même, en réalité c’étaient les élèves qui au fur et à mesure, abimaient le bâtiment. C’est comme s’il étaient sauvage et sale, oui il faut le dire, au début lorsque j’ai vu tous cela, le premier automatisme que j’ai eu est de les comparer à des animaux. Je me trompais allègrement, car la réalité était bien sûr autre. En réalité, l’état n’investissait pas assez dans l’éducation, ils rognaient le budget alloué a l’éducation pour financer d’autres choses. En effet que ce soit les lycées professionnels, généraux et même la faculté, l’état ne les finançait pas assez voire peu, ce qui était la cause de plusieurs mouvements sociaux et grèves, alors évidemment les écoles faisaient avec leurs propres moyens, ils survivaient en gérant leurs dépenses avec minutie. Logiquement, d’autres personnes étaient impactées par le manque de budget le corps enseignant, durant ma scolarité, je me suis toujours demandé comment l’était faisait, pour ne pas voir que le rôle de professeur, est l’un des métiers les plus important dans le monde ? Le professeur transmet des bases, un savoir et une façon de réfléchir à l’élève qui lui se développe et se construit autour de tous ce qu’il a appris pour ensuite accomplir ses objectifs professionnels tout en affrontant la vie. C’est grâce aux professeurs que certains arrivent même à devenir président. Comment peut-on négliger à ce point ce métier ? Depuis le début du collège, je sentais bien une sorte de limitation, certes en primaire je suis parti au théâtre, au musée, au cinéma. J’ai ensuite eu la chance au collège de pouvoir profiter des programme “collège-cinéma”, d’autres collégiens ont profité des échanges bi linguaux entre la France et l’Allemagne, j’ai eu des professeurs qui nous ont emmené à l’opéra au musée. Au lycée général, je suis parti à Londres avec ma classe pour connaître un nouvel environnement et améliorer mon anglais, dans ma classe “de dernière chance” j’ai eu la chance de créer un album et de le performer en concert et en lycée professionnel j’ai eu la chance de faire un atelier musique au steeldrums qui devait déboucher sur une représentation, même si au final la plupart des élèves ingrats que nous étions ont finalement lâché nôtre professeur au dernier moment (c’était ignoble et triste à voir trois personnes qui jouaient sûr vingt-cinq). Toutes ces choses culturelles, mises en place étaient déjà bien, mais au fond de moi je sentais que les professeurs étaient limités par leur budget. J’ai toujours eu ce sentiment intérieur qu’ils voulaient nous donner plus, faire des choses qui nous stimuleraient plus, mais ils étaient limités par l’argent et aussi le temps car le programme scolaire qui est imposé par l’éducation nationale, qui donne des programmes où plutôt impose des programmes, construit en étant totalement déconnecté de la réalité scolaire. Ce qui fait qu’au final les professeurs ne peuvent pas réellement faire leur métier qui est à mon sens la transmission de connaissances de cultures et autres permettant le développement d’une personne dans tous ses aspects propre (intellectuel, culturel etc…) pour moi du collège à la fin du lycée ce que font malheureusement certains professeurs (je dis certains car les miens eux, ont toujours fait en sorte de sortir du schéma traditionnel) c’est purement et simplement du bourrinage de données imposées à apprendre le plus vite possible sans permettre à l’élève d’intégrer la notion d’en comprendre le sens de le questionner et le requestionner voir même de chercher à le contredire. Il faut faire vite et apprendre par cœur, heureusement en lycée professionnel pendant mes deux années, ce que j’ai vraiment apprécié c’est le fait qu’on puisse s’exprimer, contredire, prendre le temps d’Intéger la notion et l’appliquer et ça m’ épanoui et stimulé intellectuellement aussi, pareillement lorsque j’ai intégré la faculté, j’ai retrouve un peu le même type d’enseignement en plus poussé et au final ça m’a stimulé intellectuellement, ce que j’avais perdu peu à peu en entrant au collège et totalement perdu en entrant au lycée général.

Je le rappelle encore une fois, le but de ce texte n’est pas de dénigrer l’éducation. Le but de mes deux textes est de pointer du doigt certains problèmes qui ont composé une partie de ma scolarité et de donner des clefs sûr certaines choses qui ont retenu mon attention, il y a des années et qui mériterait qu’on les améliore. J’ai fini mes études en 2018, mais je sais qu’il y a certaines choses évoquées qui perdurent toujours aujourd’hui, voir même se sont aggravé comme :  le harcèlement qui prend des proportions encore plus dangereuses qu’auparavant, ou encore le système des réputations et sont développement, J’espère qu’au travers de mon expérience, j’ai pu vous aider à apercevoir la lumière qui manquait sûr certaines choses et que cette lumière qui vous est donné vous guidera vers une amélioration, qui je l’espère sera notable. Par ce que dans tous les cas si rien n’est amélioré, on restera toujours de médiocres humains vu que lorsque la base est mauvaise, adulte il n’est sort absolument rien de bon. Il suffit bien sûr de regarder les adultes homme où femmes, qui se font attaquer en justice pour harcèlement sexuel où moral, où encore tous les managers où patrons en position de pouvoir, abusent de leurs employées qui souvent ne savent pas se défendre. Tout ça est pour moi la résultante d’une éducation hautement piteuse, qui se trouve à la base où toute personne se construit pendant plus où moins 27ans pour ceux qui vont loin dans leurs études.

Merci de m’avoir lu

Visions et expériences d’un ancien étudiant dernière partie

Gelan kouvoulou